
Rencontre avec la Tanzanie
Les reflets roses du Lac Natron depuis le hublot, puis le majestueux Kili, une douce chaleur en descendant de l’avion et un immense sourire échangé, le premier avant tant d’autres !
Je rencontre mon guide et ma collègue sur place à la sortie de l’aéroport et tout de suite la bonne humeur s’installe. Je sens que l’on va passer de joyeux moments. J’ai tellement hâte de découvrir la Tanzanie et ça commence maintenant. Départ immédiat pour un village maasai, à 3 heures de route, loin de tout, caché sur une terre millénaire. Tout le long de la route, mes yeux ne quittent pas le paysage, déjà je suis émerveillée.



Les chants maasai
En arrivant, c’est presque tout le village qui nous accueille avec des chants traditionnels. Des mélodies qui souhaitent la bienvenue à un cousin de passage comme à une voyageuse venue de loin. Les femmes d’un côté, les hommes de l’autre, des sourires, des regards, chacun à sa manière. Une petite main se glisse dans la mienne et m’invite à suivre le rythme des voix des femmes et les mouvements des enfants. Instant suspendu.
Un peu plus tard, je découvre notre campement, à quelques mètres du village. Nos 2 tentes sont montées et le cuisinier s’affère depuis un moment déjà pour nous préparer un bon dîner. Nous ne mangerons pas la même nourriture que les maasai, notre corps n’est pas habitué.
Le chef du village partage un thé avec nous, puis le repas. Echanges discrets de sourires, quelques paroles que le guide se charge de traduire. Tout est calme, paisible, hors du temps.
Après une bonne nuit de sommeil, je guette le lever du soleil dès 6h du matin pour peut-être apercevoir les pentes enneigées du Kilimanjaro qui surplombe les montagnes où nous nous trouvons. Ça ne sera pas pour cette fois, de lourds nuages gris s’invitent dans le ciel.
Je rejoins ensuite le village. Les enfants, pour la plupart, sont partis à l’école. Les hommes s’éparpillent dans la montagne pour conduire le bétail au pâturage. Les femmes s’affairent. Je découvre une petite partie de leurs activités quotidiennes et ça commence par la traite des chèvres. Pas évident mais j’ai quand même réussi. Le chef nous invite dans sa maison, nous explique comment elle est construite et comment ils vivent. Puis il nous conduit autour du village et nous explique que chaque plante, chaque arbre, chaque feuille, chaque racine a des vertus médicinales et nourrissantes. C’est comme ça ici, la connaissance de la nature donne la vie.
Bientôt il faudra partir pour la prochaine étape, mon cœur se serre à l’idée de quitter le village.


Ol Doniyo Lengai & Lac Natron
Après quelques heures de route, propices à la discussion avec mon guide qui se charge de me faire découvrir son pays, sa culture, ses habitudes, son métier, nous approchons du Lac Natron, tout au nord, au loin c’est le Kenya qui se dessine.
Avant d’apercevoir le lac, nous longeons la Vallée du Rift, berceau de l’humanité, puis c’est le magnifique volcan Ol Doniyo Lengai qui apparaît. Que c’est beau ! Je n’ai pas de mots. Des zèbres, des antilopes et des girafes nous accompagnent jusqu’au lodge.
Le lendemain matin, c’est à pied que je me rends au bord du lac, accompagnée par un guide local et entourée des animaux aperçus la veille. Au bord de cet immense lac salé vivent des milliers de flamants roses. Derrière nous, le volcan et la Vallée du Rift, le spectacle est saisissant.
L’après-midi, balade rafraîchissante au cœur de la vallée. Après avoir traversé quelques villages maasai, nous partons à pied. Nous marchons à flanc de montagne puis carrément dans la rivière. Notre guide local nous montre la voie. L’eau est douce, le cadre magnifique, paisibles moments silencieux (entre deux fous rires) face à la nature.
Magique Serengeti
La prochaine étape est le parc du Serengeti. Pour y parvenir, nous traversons la Vallée du Rift. La sensation de se trouver sur une terre particulière m’emplit d’émotions. Les maasai surveillent leurs troupeaux de vaches et de chèvres. Les enfants nous font des signes. On achète du miel de cactus. Pendant 2 jours nous parcourons les pistes à la recherche des animaux et nous avons de la chance. Des milliers de gnous, de zèbres, des antilopes, des gazelles, des éléphants et leurs bébés, des lionnes veillant sur leurs lionceaux, des lions majestueux, des guépards, un léopard… la vie sauvage est sous mes yeux. Le soir nous dormons dans des camps, tentes safari parfaitement aménagées et décorées, délicieux repas soigneusement préparés et quelle proximité avec la nature environnante ! Et que dire des paysages… des plaines sans fin, des forêts, des points d’eau scintillants sous le soleil, des amas de rochers et surtout surtout le ciel bleu, une lumière incroyable, des levers et des couchers de soleil irréels.


Et enfin, le cratère du Ngorongoro
Nous quittons le Serengeti pour rejoindre la zone de conservation du Ngorongoro. C’est la dernière étape de mon voyage et quelle étape. Mon guide amorce prudemment la descente, le panorama est stupéfiant. En bas, nous découvrons des centaines d’animaux, des scènes de vie incroyables et la chance nous sourit de nouveau : 2 rhinocéros passent tranquillement tout près de nous. La remontée est spectaculaire et nous redescendons vers la petite ville de Karatu.
Au mois de mai, la saison des pluies se termine et tout est encore très vert. Je m’attendais à de la savane dorée, j’ai été surprise de découvrir des plaines verdoyantes, des forêts tropicales, une nature encore généreuse… avant que le soleil ne vienne assécher la terre. En toute saison, la beauté des paysages et l’énergie qui règnent dans ce pays sont incroyables mais je retiens que partir au printemps, en basse saison, apporte beaucoup aux couleurs et aux contrastes pour rendre nos souvenirs encore plus lumineux.

Pour conclure…
Asante sana Tanzania
Je me suis sentie tellement bien, tellement proche de la nature, toute petite au milieu de ces paysages sans fin qu’on ne peut ressentir que de la paix et de l’humilité.
Me voici de retour en Suisse, je ne cesse de regarder les photos de ce voyage qui restera ancré dans mon cœur, j’ai des étoiles plein les yeux et je n’ai qu’une envie, partager avec vous mon amour de ce pays… et repartir.
Muriel Lecaux